Avec son comportement agressif et provocateur, Jean-Luc Mélenchon écorne-t-il trop l’image de la franc-maçonnerie ? Le chef de La France Insoumise serait visé par une procédure de suspension provisoire suite à ses réactions aux récentes perquisitions dont il a fait l’objet.
Le Grand Orient de France (GODF) aurait en effet demandé à ce que l’homme politique soit suspendu de l’institution.
Mauvaise image
La franc-maçonnerie craint que les accusations visant Mélenchon ne «rejaillissent sur l'image de l'institution», précise L'Express. Le chef de LFI, s’en prenant tour à tour aux forces de l'ordre, aux magistrats puis à des journalistes, est actuellement visé par une enquête préliminaire pour «actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire et violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique». Cette mauvaise réputation pourrait donc lui coûter sa place au sein de la première obédience maçonnique française, très attachée aux valeurs républicaines.
L'Express indique qu'une quarantaine de membres de l'obédience ont fait pression sur l'exécutif du Grand Orient de France pour qu'il se penche sur «le cas Mélenchon». La décision de saisine a finalement été prise à une écrasante majorité de 30 voix contre 3. Étant donné l’urgence de la procédure d'urgence, les juges internes à l'institution devraient désormais se réunir dans environ deux mois. Le chef des Insoumis a été invité à présenter sa défense.
Franc-maçon connu de longue date, initié il y a trente-trois ans, Jean-Luc Mélenchon avait confirmé son appartenance à la franc-maçonnerie dans sa biographie «Mélenchon le plébéien», parue en 2012.