La directrice du registre des malformations en Rhône-Alpes (Remera), Emmanuelle Amar, a été licenciée alors même qu'elle est celle qui a dévoilé le nombre élevé de naissances de bébés sans bras ou sans main dans l'Ain, selon le JDD.
Dans un périmètre de 17 km entourant le village de Druillat, sept bébés sont nés avec ce type de malformations, entre 2009 et 2014. Une situation contre laquelle l'épidémiologiste avait voulu alerter. Mais cette initiative est peut être ce qui lui a coûté son poste.
Elément plus troublant encore, les cinq personnes qui travaillaient avec Emmanuelle Amar vont, elles-aussi, être licenciées, toujours selon l'hebdomadaire.
Et si l’Inserm et la région Rhône-Alpes avaient indiqué il y a quelques mois que 140.000 euros de budget seraient coupés, la ministre de Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn a pourtant affirmé, dimanche, que le registre des malformations ne sera pas concerné.
Outre les chiffres de l'Ain, trois naissances de bébés sans bras ou sans mains ont été constatées en Loire-Atlantique, entre 2007 et 2008, et quatre cas ont été signalés en Bretagne, entre 2011 et 2013.
Un scandale sanitaire ?
Une première enquête de l'agence sanitaire Santé publique France avait fait été d'un nombre anormal de malformations de ce type dans l'ouest de la France. En revanche, elle affirmait que le nombre de cas constatés dans l'Ain n'était pas au-dessus de la moyenne.
A contrario, Emmanuelle Amar soutient qu'il s'agit d'une concentration de naissances d'enfants sans bras ou sans mains inquiétante et excessive.
La semaine dernière, Agnès Buzyn a annoncé qu'une nouvelle enquête sera menée, à la fois par des experts médicaux et environnementaux.