Le président Emmanuel Macron a estimé, ce vendredi 26 octobre, que «c'est pure démagogie que de dire d'arrêter les ventes d'armes» à Ryad, après le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
Ces ventes «n'ont rien à voir avec M. Khashoggi, il ne faut pas tout confondre», a-t-il soutenu lors d'une conférence de presse à Bratislava (Slovaquie), précisant toutefois qu'il «condamn[ait] avec fermeté» cet assassinat.
En cas de sanctions, il a préconisé une «réponse européenne, dans tous les domaines», mais «une fois les faits établis» seulement. «Je suis très admiratif envers ceux qui, avant de savoir, disent 'on ne vendra plus d'armes' ! Ils en vendent déjà parfois plus que la France à travers les 'joint ventures' qu'ils ont», a-t-il lancé, alors que l'Allemagne a appelé ses voisins européens à cesser leurs ventes d'armes à Ryad.
L'Arabie saoudite est l'un des principaux clients de la France en matière d'armement. L'an dernier, elle a ainsi livré pour 1,38 milliard d'euros d'armes à Ryad.