L'adolescent qui pointait une arme factice vers sa professeure dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux ainsi que celui qui filmait la scène avec son téléphone ont tout deux été exclus définitivement de leur établissement.
C'est ce qui a été décidé lors d'un conseil de discipline qui se tenait mardi soir.
L'élève de 15 ans du lycée Edouard-Branly de Créteil (Val-de-Marne) qui a braqué une arme factice sur sa professeure avait été mis en examen pour «violences aggravées», avait indiqué le parquet fin octobre.
Une vidéo, tounée jeudi et relayée sur les réseaux sociaux, le montrait debout dans une classe menaçant sa professeure de biotechnologie avec une arme de poing, en réalité un pistolet à billes, en lui demandant de l'inscrire «présent» et non «absent» sur la feuille de présence.
Le lycéen, qui s'était rendu de lui-même au commissariat vendredi avec son père, a été déféré dimanche devant un juge des enfants qui l'a mis en examen pour «violences ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de moins de 8 jours», en l'occurrence 7 jours, a indiqué le parquet de Créteil.
Ces violences sont aggravées par l'usage d'une arme, par le fait qu'elles ont visé un enseignant et se sont déroulées dans un établissement scolaire.
L'adolescent, qui aura 16 ans le mois prochain, a été remis en liberté. Mais il doit respecter des mesures provisoires jusqu'à une nouvelle comparution devant un juge des enfants : il a interdiction d'entrer en contact avec sa professeure, ne peut plus séjourner dans le Val-de-Marne mais doit poursuivre sa scolarité. Une mesure d'évaluation éducative a été ordonnée, selon la même source.
Un «plan d'actions» en préparation
Des poursuites ont également été engagées à l'encontre du lycéen qui a filmé et diffusé la scène. Dimanche, il n'était pas encore été identifié.
L'affaire a conduit les ministres de l'Education et de l'Intérieur à annoncer un «plan d'actions» sur les violences dans les établissements scolaires. Dans un communiqué commun, Jean-Michel Blanquer et Christophe Castaner, qui avaient déjà réagi samedi, ont condamné «les menaces et avanies» subies par l'enseignante ainsi que la diffusion de la vidéo, où le visage de l'enseignante n'est pas flouté.
Samedi soir, le président Emmanuel Macron avait demandé aux deux ministres de prendre «toutes les mesures» pour que ce type d'incident ne se reproduise pas, jugeant «inacceptable» de menacer un professeur.