Le remaniement du gouvernement reporté à samedi, au plus tôt «n'aura pas lieu avant le départ du président de la République en Arménie ni tant qu'il sera à Erevan» d'où il revient vendredi soir, a annoncé mercredi l'Élysée.
Emmanuel Macron «souhaite prendre tout le temps nécessaire, dans le calme, le professionnalisme et le respect des personnes, à la composition d'une équipe cohérente et de qualité au service des Français», ajoute la présidence.
«Cette équipe doit correspondre aux équilibres sur lesquels il s'est engagé afin de poursuivre la mise en œuvre de la feuille de route fixée le 9 juillet devant le Congrès. Il souhaite aussi respecter le temps des vérifications légales», précise l'Élysée.
L'ensemble du monde politique s'attendait pourtant à ce que le président de la République et le Premier ministre Édouard Philippe annoncent leurs choix avant ce mercredi, afin qu'un nouveau gouvernement soit en ordre de marche pour le conseil des ministres du jour.
Par ailleurs, l'Elysée a précisé qu'«il y aura des entrants, des sortants, certains changeront de job à l'intérieur du gouvernement» avec aussi de possibles «changements de périmètre» et «redécoupages de portefeuilles».
Le porte-parole Benjamin Griveaux avait lui assuré la semaine dernière que le remplacement de M. Collomb, qui a démissionné mardi, serait une question de jours.
Mais depuis, l'incertitude règne tant sur l'ampleur du remaniement, sur le nom des entrants et des sortants et son impact sur la politique du quinquennat - alors qu'Emmanuel Macron a lui parlé d'une «péripétie».
D'intenses tractations sont en cours depuis des jours entre le président et son Premier ministre qui s'est encore rendu longuement à l'Élysée mardi.
«Il faut croire» qu'Emmanuel Macron ne procèdera pas à un remaniement de vaste ampleur, a déclaré mercredi matin le président de l'Assemblée Richard Ferrand, proche du chef de l'État et qui plaidait jusqu'ici pour un vaste changement avec une déclaration de politique générale du Premier ministre devant l'Assemblée.