Comment un mégot, un tag ou une déjection canine mettent en péril le vivre-ensemble et, à terme, la démocratie. Tel est le propos de l’essai Refaire communauté. Pour en finir avec l’incivisme, co-écrit par Jean-Michel Arnaud, vice-président de Publicis Consultants, et David Lisnard, maire de Cannes (LR).
Derrière le terme «incivilités» se cachent aussi bien des impolitesses non répréhensibles (ne pas céder sa place dans le bus) que des infractions pénales (nuisances, insultes…). Or, volontaires ou non, ces incivilités, perpétrées par tous sans distinction d’âge, de milieu ou d’origine, traduisent la détérioration du lien social, mais aussi un manque de responsabilisation individuelle, selon les auteurs.
Des citoyens à responsabiliser
Elles seraient le symptôme d’une crise de la citoyenneté, du civisme et du vouloir vivre-ensemble. La population ne se sent plus liée par des règles et valeurs communes, qui permettent de bien évoluer en société et de mieux incarner l’idée de nation.
«Incivilités et incivisme sont souvent indissociables : un mauvais voisin a de grandes chances d’être aussi un mauvais citoyen», résume Jean-Michel Arnaud.
Face à ce constat alarmant, les auteurs appellent l’Etat à mettre en œuvre une politique de «renouveau civique» destinée à responsabiliser les citoyens, via davantage de campagnes de sensibilisation, des mesures de répression, ou encore d’éducation à la citoyenneté sur les bancs de l’école.
(Refaire communauté. Pour en finir avec l’incivisme, paru le 19 septembre 2018 aux éditions Hermann, 15 €)