L’homme qui a blessé sept personnes avec un couteau et une barre de fer dimanche soir, au bassin de la Villette (19e), n’a pas agi sous l’influence de l’alcool ou de la drogue, selon l’analyse toxicologique rendue publique ce mardi.
La piste du crack est donc écartée, alors qu’elle avait été dans un premier temps privilégiée, lorsque des témoins avaient assuré que l’attaquant avait l’air drogué. A ce stade, rien ne permettrait non plus de retenir un quelconque caractère terroriste, ce qui n’empêche pas le parquet antiterroriste de «suivre de près les investigations».
Les interrogations demeurent donc vives au sujet des motivations de l’agresseur, qui serait un demandeur d’asile, de nationalite afghane. Il était toujours hospitalisé hier soir, blessé à la tête par les boules de pétanque lancées sur lui par les passants.
Pour François Dagnaud, le maire du 19e, cet acte est «révélateur de la situation critique» que vit actuellement le quartier Stalingrad et ses abords. «Quand bien même il ne s’agirait que d’un fou, cela n’enlève rien à la nécessité d’assurer beaucoup mieux la protection de la population», a-t-il expliqué hier.
L’élu, qui parle sans hésiter de «non-assistance à quartier en danger», assure pourtant avoir alerté, sans effet, l’Etat et la région sur ce qui est devenu, selon ses termes, «une scène à ciel ouvert de consommation et de deal de crack».
Non assistance à quartier en danger? pic.twitter.com/uPBSGOspTc
— FrançoisDagnaud (@FrancoisDagnaud) 10 septembre 2018