Le 10 août dernier, à Nevers (Nièvre), les douanes ont interpellé un individu qui avait ingéré 1,3 kilo de cocaïne. Il était ce qu'on appelle communément une «mule».
En provenance de Guyane, l'homme a été contrôlé à la descente d'un train entre Paris et Nevers. Pour des raisons qui n'ont pas été précisées, les agents ont décidé de lui faire subir un dépistage urinaire de produits stupéfiants, qui s'est révélé positif.
C'est finalement au moment de la fouille au corps qu'il a avoué avoir avalé une centaine de boulettes de cocaïne. Des aveux spontanés, probablement motivés par le risque qu'il courait en voyageant avec de la poudre blanche dans les entrailles : un sachet qui se déchire, et c'est l'overdose garantie, la mort au bout du quai.
Pas plus de 30 sachets en temps normal
Des corps étrangers qui ont été révélés par la radiographie : 109 ovules de cocaïne empaquetés, pour un poids total de 1,309 kilos et une valeur marchande de quelque 75.000 euros. Une quantité «énorme», selon les douaniers : en temps normal, les passeurs de drogue – appelés «mules» dans le milieu – n'ingèrent pas plus de vingt ou trente sachets par trajet.
Jugé en comparution immédiate le 13 août, le trafiquant a été condamné à 3 ans de prison ferme, 5 ans d'interdiction du territoire métropolitain et d'une amende de 52.300 euros. Il a fait appel de la décision.