Le président Emmanuel Macron donne lundi sa feuille de route aux ambassadeurs français en plaçant l'Europe au coeur de son action diplomatique, à neuf mois d'élections européennes où il espère contrer une vague mondiale de repli nationaliste.
Attaché au multilatéralisme, M. Macron rappellera ses objectifs pour l'Union européenne: un budget pour la zone euro, une Europe de la défense, une taxation européenne des géants du numérique ou encore une politique commune pour les migrants.
Accueilli comme un sauveur de l'UE l'an dernier, le président français a vu ses ambitions diluées dans l'inertie d'une union de pays aux intérêts souvent divergents.
Ses grands projets se heurtent aux gouvernements populistes et nationalistes, depuis l'Europe de l'est jusqu'à l'Italie, au refus des riches pays du nord de payer pour les autres, à la concurrence fiscale entre les 28 et à la crainte d'un afflux de migrants, sans oublier les difficiles négociations du Brexit. Même la chancelière Angela Merkel, l'alliée traditionnelle, a été affaiblie par ses déboires électoraux en Allemagne.
Pour chercher des alliés, M. Macron repart en mini-tournée européenne, en s'envolant mardi pour trois jours au Danemark et en Finlande. Il aura rendu visite à plus de la moitié de ses homologues européens en un an.
Emmanuel Macron devrait également rappeler lundi ses priorités mondiales: la sécurité, la lutte contre le terrorisme, les «biens publics mondiaux» (climat, éducation, aide au développement...) et, dans une approche plus nationale, l'attractivité de la France et la francophonie.