Il s'est depuis volatilisé. Un jihadiste présumé, qui était en détention provisoire avant son procès prévu en novembre, a été libéré de prison en avril, après une erreur d'un juge d'instruction.
L'information a été diffusée ce mercredi par Le Canard enchaîné, puis confirmée dans la foulée par le ministère de la Justice. Le suspect, Oualid B., doit être jugé à Paris aux côtés de Reda Bekhaled et de ses frères, soupçonnés d'être impliqués dans un projet d'attentat en 2014 dans la métropole lyonnaise et dans une filière d'acheminement de combattants en Syrie.
Sauf que, en prison depuis août 2016 selon l'hebdomadaire satirique, l'homme est sorti le 3 avril, un juge d'instruction ayant oublié de renouveler sa détention provisoire. Il est depuis en liberté, mais sous «contrôle judiciaire très strict», selon le ministère de la Justice. L'affaire a eu «un retentissement très important en interne», reconnaît une source proche du dossier.
«La priorité est de retrouver cet individu»
Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a de son côté reconnu un «dysfonctionnement grave» et annoncé qu'une enquête interne a été ouverte pour en «identifier la raison» et «empêcher que cela ne survienne de nouveau». Il a déclaré que «la priorité est de retrouver cet individu».
Selon Le Canard enchaîné, le juge d'instruction a été convoqué par sa hiérarchie qui lui a demandé, en vain, de quitter ses fonctions. Le magistrat n'a pas pour le moment été sanctionné, selon une source proche du dossier.