Actuellement incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis suite à son altercation musclée avec Kaaris à l'aéroport d'Orly, Booba a posté mardi un tweet provocateur, visant la justice française.
Dans celui-ci, Booba conteste ouvertement le fonctionnement de la justice française. «Quand je serai grand, je voudrais être Benalla ou moine pédophile. 10 ans pour une bagarre, c'est avec ou sans le streaming ? #uneépoqueformidable», écrit l'artiste.
Quand je serai grand, je voudrais être Benalla ou moine pédophile. 10 ans pour une bagarre, c’est avec ou sans le streaming ? #uneépoqueformidable
— Booba (@booba) 21 août 2018
Yann Lebras, l'avocat de Booba, affirme que le tweet a été dicté par le chanteur à sa manageuse. Depuis lundi, le rappeur a accès à la cabine téléphonique de la prison. «Ce tweet fait preuve d'un humour décalé, percutant et audacieux, qui lui ressemble et qui interpelle chacun sur la hiérarchie des gravités...», ajoute l'avocat au sujet de la détention provisoire du rappeur qu'il conteste depuis lundi.
Tout comme Kaaris, avec qui il s'est battu sous les yeux interloqués des passagers d'Orly le 1er août, Booba doit être jugé le 6 septembre à Créteil pour violences aggravées et vols en réunion avec destruction dans un lieu d'accès aux transports collectifs. Des faits pour lesquels il risque une peine allant jusqu'à dix ans de prison.
Mi-août, une enquête a été ouverte après la diffusion de photos et d'une vidéo du rappeur Kaaris, incarcéré de son côté à Fresnes (Val-de-Marne). Un téléphone avait été retrouvé dans la cellule du rappeur.
Selon la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP), plus de 40.000 téléphones et accessoires (chargeurs, cartes SIM...) ont été saisis dans les prisons françaises en 2017.