La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a annoncé, ce lundi, que les dégradations commises ce printemps lors du blocage de plusieurs universités ont engendré «autour de 7 millions d'euros» de frais de réparations. Et non pas 5 millions d'euros, comme estimé il y a deux mois.
«Je me suis engagée auprès des présidents d'universités de manière à ce que les bâtiments puissent être remis en l'état et remis en fonctionnement pour que la rentrée se déroule bien», a déclaré la ministre au micro de nos confrères de RTL.
«On est probablement plus autour de 7 millions d'euros aujourd'hui», a-t-elle estimé. Mi-juin, juste après la fin du mouvement contre la réforme d'accès aux universités, Frédérique Vidal avait chiffré le coût des réparations à «plus de 5 millions d'euros».
«J'aurais préféré que cet argent permette de mettre en place de nouvelles pratiques pédagogiques ou permette des recrutements», a déploré la ministre.
Au plus fort de la mobilisation, quatre universités sur 73 avaient été bloquées, dont le site universitaire de Tolbiac, qui dépend de Paris I, et Nanterre (Hauts-de-Seine), qui avait été la dernière à être évacuée. Plusieurs dizaine d'autres sites avaient également été perturbés dans toute la France.
Les dégradations sont dues à «quelques dizaines d'extrémistes», d'après Frédérique Vidal. «On a connu des occupations de bâtiments, on a connu des assemblées générales, on n'avait jamais vu des gens venir casser dans les universités», a-t-elle ajouté.