Un geste symbolique et tragique. Placé en centre de rétention à Rennes, en Bretagne, un exilé d'origine géorgienne s'est cousu les lèvres la semaine dernière.
Cette auto-mutilation constitue un appel désespéré pour «alerter sur les conditions de sa rétention», s'indigne la Cimade, une association de soutien politique aux migrants.
«Personne ne l'écoute, personne ne prend soin de lui», rapporte l'organisme.
«Je suis en train de mourir de l'intérieur. J'ai été opéré en France, mais mes problèmes de santé se sont aggravés», a raconté le jeune homme à la Cimade.
En danger de mort
Il se dit en danger de mort dans son pays : «A sept reprises, on a essayé de me tuer, alors je ne peux absolument pas retourner en Géorgie».
Déjà à Calais en 2016, des dizaines de migrants iraniens s'étaient cousu les lèvres pour protester contre la destruction de leur habitation.
Le quotidien des migrants en France reste au coeur de l'actualité. Alors que la loi asile et immigration a été définitivement adoptée à l'Assemblée nationale le 1er août dernier, les parlementaires de gauche (socialiste, insoumis et communiste) ont saisi le Conseil constitutionnel.
Motif ? D'après eux, cette loi «porte atteinte au respect des droits de la défense».