Les forces du régime syrien bombardaient intensivement dimanche soir une zone désertique sous le contrôle de Daesh près de la province de Soueida, dans le sud de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
«Les bombardements et les combats entre les forces du régime et Daesh se sont intensifiées au cours de la soirée et se poursuivent à l'heure actuelle», a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
«Le régime avance aux abords nord et nord-est de Soueida» adjacents à la partie désertique de la province méridionale, a-t-il ajouté.
Cette opération militaire serait «le début d'une offensive du régime pour déloger Daesh de cette poche» dans la Badiya (désert) de Soueida, a poursuivi M. Abdel Rahmane, selon lequel «d'importants renforts militaires ont été amassés» par les forces loyalistes.
Ces combats et bombardements interviennent alors que la Russie a échoué dans ses négociations pour faire libérer une trentaine d'otages civils enlevés par Daesh le mois dernier, au terme d'une série d'attaques coordonnées contre la province de Soueida, ayant fait plus de 250 morts.
Dimanche, l'OSDH et le média en ligne Soueida24 ont annoncé la décapitation d'un des otages de Daesh, un étudiant de 19 ans.
Cette exécution, la première depuis les enlèvements, est intervenue «après l'échec des négociations avec les forces du régime», selon l'OSDH.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition arabo-kurde qui a lutté contre Daesh avec le soutien des Etats-Unis, ont indiqué dimanche être prêtes à procéder à un échange avec Daesh pour sauver la vie des otages. Cette initiative «ne remplace pas la médiation russe», ont-elles indiqué.
Daesh, qui n'a pas revendiqué cette exécution ni les enlèvements, a été laminé par de multiples offensives en Syrie, et contrôle aujourd'hui moins de 3% du territoire.
Il parvient toutefois à frapper fort comme l'ont montré les attaques sanglantes contre Soueida et les enlèvements.
Le conflit syrien déclenché en 2011 a déjà fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.