Près de 17.000 jeunes dont 10.000 bacheliers sont toujours en attente d'une place dans l'enseignement supérieur sur la plateforme Parcoursup, a indiqué lundi la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal.
Interrogée sur le nombre de candidats encore sans affection pour la rentrée prochaine, Mme Vidal répond qu'ils sont actuellement «17.000 dont 10.000 bacheliers».
«Il y a 60.000 bacheliers de plus que l'an dernier qui ont déjà trouvé leur formation pour la rentrée à la même date et donc là, on termine d'accompagner ces 17.000 candidats qui sont toujours à la recherche de formation», a-t-elle précisé.
L'année dernière, ils étaient, fin juillet, un peu plus de 65.000 jeunes inscrits sur l'ancienne plateforme d'admission post-bac (APB) sans affectation à l'université.
Au total cette année, «ils sont 593.000 à avoir eu un oui définitif et 80% à l'avoir accepté. On a donc 20% de jeunes qui ont d'autres choix et qui attendent pour voir», a-t-elle ajouté. Ces 20% concernent principalement des jeunes qui attendent de voir s'ils sont pris sur un de leur(s) voeu(x) en liste d'attente.
A ce jour, près de 150.000 jeunes ont quitté la plateforme. Mi-juillet, ils étaient 90.000 à avoir quitté Parcoursup alors qu'ils avaient eu au moins un de leurs vœux accueilli favorablement.
Pour la ministre, ce chiffre s'explique notamment parce que «Parcoursup n'a pas la totalité de l'offre de formation» comme les instituts infirmiers ou encore Science Po. «On fera un bilan fin septembre et on regardera s'il y a des choses à améliorer», a-t-elle encore précisé.
Questionnée sur les modalités de sélection employées par certains établissements dont l'utilisation d'algorithmes, la ministre estime qu'il «n y a pas de sujet» : «Ce que me disent les établissements, c'est qu'ils ont travaillé sur la base de fichiers Excel et des jurys d’admission et je les crois».
Plusieurs organisations opposées à la loi sur les nouvelles modalités d'accès à l'université et à Parcoursup -l'Unef (syndicat étudiant), la FCPE (fédération de parents d'élèves), les Ferc-CGT et Snesup-FSU (syndicats d'enseignants du supérieur), l'UNL (syndicat lycéen) et le SAF (syndicat des avocats de France)- ainsi que le président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, ont annoncé mi-juillet avoir saisi le Défenseur des droits pour «faire la lumière sur les modalités de sélection».
En début de procédure, 812.000 candidats --lycéens de Terminale et étudiants en réorientation-- avaient confirmé au moins un voeu sur Parcoursup, un chiffre comparable à l'an dernier.