Mounia Haddad, élue LREM au conseil départemental d'Indre-et-Loire, a été enlevée et séquestrée par sa famille, hostile à son projet de mariage.
Les faits se sont déroulés les 18 et 19 juillet derniers. La jeune femme, cadre administrative, avait quitté début mai la région avec son compagnon qui n’était pas accepté par sa famille. Le couple s'était alors installé dans les Alpes-Maritimes.
Le 18 juillet, la police était informée, par son compagnon, de la disparition de la jeune femme près de Cannes. L’enquête a alors permis de rapidement géolocaliser le téléphone portable de Mounia Haddad, et ainsi de suivre son parcours, qui conduit tout droit au domicile parental, à Saint-Pierre-des-Corps, dans la périphérie de Tours, domicile placé sous surveillance.
Le 19 juillet au matin, une altercation a éclaté devant le domicile familial de la jeune femme, entraînant l’intervention de la police. La jeune élue LREM s’est alors précipitée vers les forces de l’ordre en leur demandant de l’aide.
Le père ainsi que deux oncles de la jeune femme ont été mis en examen pour «enlèvement» et «séquestration» avec libération avant sept jours. Son frère a également été mis en examen, pour menaces de mort, envoyées par mail quelques semaines avant les faits. Les quatre hommes ont également été placés sous contrôle judiciaire.
L’affaire sera examinée par le tribunal correctionnel de Tours le 2 août prochain. Mounia Haddad et son compagnon se sont constitués partie civile. Au printemps dernier, après avoir pris connaissance des projets matrimoniaux de la jeune femme, sa famille l'avait emmenée en Algérie en vue d'y préparer un mariage à leur convenance, a expliqué à l'AFP l'avocat du jeune couple, Me Abed Benjador.
Aujourd’hui, selon les déclarations de son avocat auprès du Figaro, Mounia Haddad «apeurée et extrêmement triste», se cache dans un autre département.