La CGT Cheminots a programmé une nouvelle journée de grève à la SNCF vendredi, jour de publication des résultats financiers semestriels du groupe ferroviaire, notamment pour soutenir des grévistes menacés de sanction, a confirmé lundi la direction.
Le syndicat a également appelé les cheminots à manifester vendredi matin à Paris, près de la gare du Nord et du lieu d'une réunion du comité d'établissement de la branche Maintenance et Travaux qui doit examiner le cas d'un gréviste nîmois menacé de radiation (licenciement), a précisé la CGT.
Ce militant de la CGT Cheminots est passé la semaine dernière en «conseil de discipline à Lyon» pour avoir tenu une torche allumée «sur le quai de la gare de Nîmes, le 14 mai», jour de grève, explique le syndicat dans des tracts.
Selon la CGT, le conseil de discipline a «validé la sanction demandée par le directeur d'établissement de l'Infralog» (établissement logistique de la branche infrastructure de la SNCF), c'est-à-dire «un licenciement pur et simple malgré un dossier vide». «La répression ne prend pas de vacances», a dénoncé le syndicat, qui a appelé à faire grève et à manifester «contre l'injustice».
Un militant rennais de SUD-Rail est de son côté convoqué mardi en conseil de discipline à Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), a indiqué son syndicat. La direction lui reproche, selon SUD-Rail, d'avoir «entravé la circulation des trains», en marge de la manifestation du 1er-Mai à Rennes.
La CGT Cheminots sera de nouveau seule à appeler à une grève nationale vendredi, comme jeudi dernier où son mouvement n'avait que très faiblement affecté le trafic des TER. Seuls 3,17% des cheminots avaient cessé le travail. Le syndicat prévoit également de manifester en fin de matinée vendredi devant le siège de la SNCF, à La Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où se réunira le conseil de surveillance du groupe public ferroviaire.
La SNCF a déjà communiqué en interne l'impact de la grève sur ses comptes du premier semestre: une facture totale de 790 millions d'euros, soit plus de 21 millions d'euros pour chacune des 37 journées de grève du printemps (le 22 mars, puis 18 épisodes de deux jours d'avril à fin juin).