Pendant sa garde à vue, l'ex-collaborateur de l'Élysée Alexandre Benalla a expliqué les gestes qui lui sont reprochés.
D'après les révélations du Journal du dimanche, qui cite plusieurs sources concordantes, le mis en cause a expliqué avoir été invité à la manifestation du 1er mai en tant qu'observateur par la préfecture de police. Selon ses propos, c'est son référent policier, un major de la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) qui lui a fourni un casque, un brassard et une radio.
Et pour justifier sa violente intervention lors de cette manifesation, Alexandre Benalla, diplômé en droit, a invoqué l'article 73 du code de procédure pénale, qui stipule que «dans les cas de crime flagrant ou de délit flagrant puni d'une peine d'emprisonnement, toute personne a qualité pour en appréhender l'auteur et le conduire devant l'officier de police le plus proche».
«Il avait conscience qu'il avait fait une connerie. Il savait que les images tournaient sur les réseaux sociaux», a néanmoins affirmé un témoin au JDD.
L'enquête est toujours en cours pour démêler le vrai du faux. Les trois policiers placés en garde à vue samedi 21 juillet, soupçonnés d'avoir extrait et fourni des images de vidéosurveillance à Alexandre Benalla, ont quant à eux livré une toute autre version : ils démentent notamment avoir fourni un brassard à l'ex-collaborateur.
Une information judiciaire devrait être ouverte ce dimanche et le magistrat pourrait décider de la mise en examen d'Alexandre Benalla et des policiers.