Abasourdi par l’annonce des accusations de Jonathann Daval, qui lui fait porter le chapeau du meurtre de son épouse Alexia, Grégory Gay, beau-frère du mari, compte bien se défendre en portant plainte pour «dénonciation calomnieuse».
«Ça dépasse les petites fuites [dans la presse] qu’on avait déjà pu connaître, c’est extrêmement grave car c’est de la dénonciation calomnieuse à notre encontre et à moi en particulier parce qu’il m’a quand même donné un sacré rôle dans cette histoire», a confié Grégory Gay, accompagné de sa femme Stéphanie - sœur d’Alexia - à BFMTV.
Durant leur audition devant le juge d’instruction, les époux se sont retrouvés confrontés à une réalité à laquelle ils ne s’attendaient pas. «C’est l’ahurissement, c’est la consternation, on n’est pas préparé pour ça. On n’a jamais envisagé ça. L’ahurissement dure pendant toute notre audition. Il y a seulement quelques heures où on commence à réaliser ce qu’il se passe, la portée de ce qu’il a dit», a expliqué Stéphanie Gay.
«Jonathann était capable de nous mentir de manière précise»
Pour le beau-frère d’Alexia, Jonathann Daval pourrait avoir été jaloux de sa nouvelle situation auprès des parents de la jeune femme.
«Il a l’air d’être assez narcissique. Ma première hypothèse, c’était qu’il puisse m’en vouloir d’être aujourd’hui le seul gendre de la famille Fouillot [nom de jeune fille d'Alexia Daval]», a-t-il avancé.
Pour lui, Jonathann Daval aurait eu accès à ses premiers PV d'auditions. «Moi, je sais très bien ce que j’ai dit, peut-être qu’il y a vu quelque chose qui lui a fait peur, continue-t-il. Peut-être que j’étais sur la bonne voie dans mes hypothèses et c’est pour ça qu’il a voulu me charger», a-t-il estimé.
Jonathann Daval a-t-il eu un complice pour accomplir son crime présumé ?
«Tout ce que je sais c’est que Jonathann était capable de nous mentir de manière précise, efficace. Dans tous ses aveux, il y a une constante : il ne nous dit pas qu’il a brûlé le corps. Ce qui laisse entendre qu’il y a forcément quelqu’un qui l’a fait. Ce qui laisse sous-entendre qu’il y a un complice quelque part», estime Grégory Gay.