C'est un véritable calvaire qu'a vécu une jeune femme de 18 ans, et il lui a été infligé par son ex-compagnon. Jugé devant le tribunal d'Avignon, ce dernier semble ne pas avoir conscience des faits qui lui sont reprochés, et minimise ses actes.
Le récit, rapporté par nos confrères de La Provence, est glaçant.
Les faits se sont produits le 18 juin dernier. Sabrine, qui participe avec ses cousines à la fête votive du Pontet, croise Yassine, son ancien partenaire, dont elle est séparée depuis dix mois. Ce dernier, visiblement jaloux des discussions que la jeune fille a eu avec l'un de ses amis, l'entraîne à l'écart de la foule. Il l'aurait alors frappée, avant de la contraindre à le suivre dans sa voiture, pour se rendre au quartier du Pont-des-deux-Eaux, à Avignon, indiquent nos confrères. Durant le trajet, Sabrine aurait subi d'autres coups, et en aurait vomi.
La jeune fille va être internée en psychiatrie
Une fois au parc Chico Mendes, elle est une nouvelle fois frappée par son ancien compagnon, avant qu'il ne la conduise sur la passerelle qui enjambe la voie rapide, où il la menacera d'être jetée sur les voitures. Puis, son bourreau va l'humilier : il déchire les vêtements de Sabrine en lui expliquant qu'il va la promener nue dans le quartier Saint-Jean, avant de trouver une autre idée : il téléphone alors à un ami pour lui demander une tondeuse, dans le but de lui raser les cheveux.
Mais comme ce dernier ne répond pas, il la raccompagne dans son quartier, d'où elle pourra alerter les secours, précise le quotidien.
Traumatisée, la jeune fille va être hospitalisée en psychiatrie. Son agresseur, qui prétend être la victime d'une relation toxique, assure qu'elle ment et qu'il l'a seulement «secouée». Mais pour le procureur adjoint, ce dossier est en réalité celui d'une entreprise de démolition : «Ce sinistre personnage a voulu l'anéantir et faire en sorte qu'elle n'existe qu'à travers son regard et ses préoccupations».
Déclaré coupable et immédiatement incarcéré, l'ancien compagnon de Sabrine a été condamné à une peine de trois ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis, assortie d'une mise à l'épreuve durant deux ans, avec obligation de soins et d'indemniser la victime, conclut la Provence. Il a par ailleurs interdiction de la contacter.