Triathlète, ex-commando marine, président d’une fondation… Découvrez 5 informations immanquables sur Geoffroy Roux de Bézieux, le successeur de Pierre Gattaz à la tête du Medef.
Un nez abimé, qui en dit long sur sa passion pour la boxe et le rugby, un regard bleu acier. Geoffroy Roux de Bézieux, encore inconnu du grand public il y a quelques heures, vient d’être élu à la tête du Medef, syndicat patronal jusqu’ici dirigé par Pierre Gattaz. Voici cinq clés pour comprendre un peu mieux qui va diriger les patrons à partir de ce 3 juillet.
c'est Un sportif aguerri
Triathlète et rugbyman, passionné de boxe, l’homme âgé de 56 ans s’est engagé auprès des commandos marine à la fin de ses études. Dans ce cadre, il est intervenu à Djibouti et au Liban, et il est toujours capitaine de vaisseau de réserve.
il a fait fortune dans les télécoms
Après des débuts chez l’Oréal, Geoffroy Roux de Bézieux fonde en 1996 la chaîne de magasins entièrement dédiés à la téléphonie mobile The Phone House. Quatre ans plus tard, l’entreprise se cote en bourse à Londres et se développe à travers l’Europe. Fort de ce succès, l’entrepreneur n’en reste pas là : il crée Omea Télécom grâce auquel il lancera Virgin Mobile. Une réussite qui lui vaudra d’être président de la commission fiscalité et emploi de la Fédération française des télécoms de 2012 à 2015.
Le magnat des télécoms ne s’est pas contenté de dominer le secteur. Il a aussi investi dans les nouvelles technologies. D’abord comme « Business Angel » dans de nombreuses start-up, puis en créant, avec notamment Pierre Kosciuzko-Morizet, un fonds d’investissement des entrepreneurs internet. A noter que le nouveau dirigeant du Medef est aussi administrateur de Parrot, groupe spécialisé dans les drones, Seloger.com ou encore Micromania.
c'est Un entrepreneur engagé
De 2005 à 2008, Geoffroy Roux de Bézieux a succédé à Charles Beigbeder en tant que président de l’association Croissance Plus, lobby d’entrepreneurs centré sur l’éthique dans le monde de l’entreprise. Avec sa femme, ils ont créé une fondation caritative nommée « Araok » qui soutient financièrement des associations humanitaires.
Dans la partie engagement, on peut aussi noter celui de Geoffroy Roux de Bézieux dans la Commission pour la libération de la croissance française entre 2007 et 2008, plus connue sous le nom de Commission Attali. C’est d'ailleurs durant cette période que le patron des patrons aurait côtoyé Emmanuel Macron, selon le journal Le Monde.
il ne connaît pas le montant Smic
Le patron avait suscité de vives critiques sur la toile, se trompant sur le montant du Smic mensuel. Au micro de RTL le 30 juin dernier, le futur numéro 1 du Medef estimait son montant à 1280 euros net, contre 1 153 euros en moyenne, soit plus de 100 euros d'écart. Et d’ajouter : « Le problème c’est le poids des charges sociales. »
Une fausse note qui montrerait son appétence modérée pour le social, si on en croit le commentaire d’un DRH de grand groupe dans les colonnes du Monde : « Roux de Bézieux n’est pas vraiment dans le dialogue social. » Constat partagé par Patrick Martin, président du Medef Rhône-Alpes : « Son défaut, c’est le social, mais on veillera à ce qu’il ait aussi cette dimension. »
il est « Un peu brut de décoffrage »
« GRDB », « Roux de Bèze » ou encore « Geoff », le surnomme-t-on dans les couloirs du Medef. Outre ces surnoms, ses anciens camarades de promo le qualifient d’« un peu brut de décoffrage » dans un article de Challenges datant de 2008 et « un peu mâle dominant ». Et un troisième comparse de nuancer : « Il est plus fin qu’il ne le laisse voir. »