Nice va renouer samedi avec la tradition des feux d'artifice, interrompue depuis l'attentat du 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais qui avait fait 86 morts le soir de la fête nationale.
Quelque 30.000 personnes sont attendues à l'occasion de la fête du port, selon la mairie qui a programmé un spectacle pyrotechnique gratuit à partir de 22H45.
Ce feu sera composé de plusieurs tableaux très colorés, enchaînés de manière dynamique, sur fond de musique pop et dance.
Le public, dont une partie sera sur un quai dans le prolongement de la Promenade des Anglais, sera filtré par des accès gardés par des agents de sécurité pour le contrôle des sacs et la détection de métaux. Des mesures de sécurité désormais rituelles dans une ville qui cherche à intensifier sa politique événementielle pour soutenir sa fréquentation touristique.
La vie reprend ses droits
Depuis l'attentat, Nice avait décidé de ne plus rien organiser sur la Promenade des Anglais en signe de deuil, mais au bout d'une année les manifestations populaires en tout genre ont repris, marathon, course cycliste.
Seul le Carnaval, organisé fin février-début mars grâce au soutien de l’État, n'a pas repris ses quartiers sur le célèbre boulevard de front de mer emblématique de la ville et se cantonne désormais sur des promenoirs autour de la place Massena, abrités par des panneaux occultants.
En avril, la mairie avait annoncé qu'un feu d'artifice serait à nouveau tiré sur la Promenade des Anglais pour la fête nationale à compter de 2019, mais le 15 juillet, et non le 14 comme c'était traditionnellement le cas jusqu'en 2016.
Le 14 juillet 2016, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien domicilié à Nice, avait causé la mort de 86 personnes venues assister sur la promenade des Anglais au traditionnel feu d'artifice de la Fête nationale, en les fauchant avec un camion de location, avant d'être abattu par la police. L'attentat avait été revendiqué deux jours plus tard par le groupe État islamique.