Placés en garde à vue lundi, l'adolescent ayant avoué avoir tué samedi à Mourmelon-le-Grand, Kévin, 17 ans, et la petite amie de ce dernier, ont été mis en examen mercredi pour assassinat.
Tous les deux sont suspectés d'avoir attiré dans un guet-apens le jeune homme sans que l'on en connaisse encore la raison. «Je ne peux que m'interroger pour savoir si j'ai de nouveaux amants diaboliques ou si j'ai une logique de bras armé avec une tête criminelle», a déclaré mercredi Matthieu Bourrette, procureur de Reims, lors d'une conférence de presse.
La petite amie de Kévin a menti aux enquêteurs
Dans le premier récit qu'elle avait livrée aux enquêteurs, l'adolescente avait expliqué qu'elle se promenait dans un parc de cette petite ville entre Reims et Châlons-en-Champagne. «Un échange de regards ne se passe pas bien» avec un autre garçon et l'agresseur présumé «aurait essayé de prendre le sac à main» de la jeune fille, avait rapporté dimanche le parquet de Châlons-en-Champagne en se basant sur son témoignage qui s'est avéré être faux.
«L'altercation redouble et le jeune se prend des coups de couteau dans le dos», environ une vingtaine, avant de succomber. A la suite de l'appel à témoin lancé lundi par le procureur et levé mardi, «un homme âgé de 17 ans avait été interpellé à son domicile à Mourmelon et placé en garde à vue, lundi 4 juin 2018 vers 18H30 du chef de meurtre», avait indiqué le parquet.
L'adolescente avait également été placée en garde à vue en début d'après-midi mardi, mesure justifiée par «d'importantes contradictions entre son témoignage initial et des éléments révélés par les investigations», selon le parquet.
D'après la même source, «l'autopsie réalisée sur le corps du défunt Kévin C. a permis de retrouver de nombreuses lésions par arme blanche, témoignant, selon les médecins légistes, d'un acharnement inhabituel, à l'origine de son décès».