Gérald Darmanin a estimé mardi qu'il y avait «trop» d'aides sociales en France, jugeant légitime de «revoir» certains dispositifs, en particulier ceux censés favoriser le retour à l'emploi, selon lui trop peu «incitatifs».
«Il y a beaucoup» d'aides sociales en France, a déclaré ministre des Comptes publics sur RTL, évoquant la coexistence de nombreux dispositifs nationaux et locaux.
Combien y a-t-il d’aides sociales en France ? "Je ne sais pas mais il y en a trop", réponse du ministre Ministre de l'Action et des Comptes publics @GDarmanin invité de #RTLMatin pic.twitter.com/IYvGjSNZbl
— Elizabeth Martichoux (@EliMartichoux) 29 mai 2018
«Ce qui est certain c'est qu'il y en a trop» et «qu'elles sont parfois contradictoires», a-t-il ajouté.
Le ministre a distingué deux types de prestations. «Il y a des aides sociales aujourd'hui pour les gens qui sont cassés par la vie», a détaillé Gérald Darmanin, citant les allocations handicapées et le minimum vieillesse. «Ce sont des aides sociales légitimes que nous augmenterons».
Et puis «il y a des aides sociales» attribuées lorsqu'on est «entre deux périodes d'activité, et malheureusement elles ne sont pas incitatives pour sortir de cette période d'inactivité», a poursuivi l'homme politique, évoquant l'existence de «trappes à inactivité».
Nous devons réfléchir «à notre système social notamment sur ce deuxième point», a insisté le ministre, citant une nouvelle fois l'exemple de la prime d'activité, attribuée aux travailleurs à revenus modestes.
«un système qui fonctionne mal»
«En 2016, quand elle a été créée», son coût était de «quatre milliards d'euros». «Aujourd'hui, c'est six. En deux ans, il y a eu deux milliards de prime d'activité en plus alors qu'on a une croissance économique et des créations d'emplois. Il y a un système qui fonctionne mal».
Ces propos interviennent alors que le gouvernement entretient un certain flou sur ses intentions vis-à-vis des aides sociales, entretenu par les propos contradictoires au sein de l'exécutif.
Le gouvernement, qui doit recevoir dans les prochaines semaines le très attendu rapport du Comité action publique 2022 (CAP22), listant les pistes d'économies possibles sur la sphère publique, s'est engagé de son côté à «faire des choix structurants» sur les aides sociales, sans autre précision.