Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, Édouard Philippe a estimé que la «marée populaire» promise samedi 26 mai par Jean-Luc Mélenchon avait «un petit coefficient de marée».
Si le Premier ministre reconnait dans cette interview un climat social «parfois difficile, tendu», il estime toutefois que la manifestation du samedi n’est pas une franche réussite pour autant. «Si vous faites référence à la mobilisation d’hier, c’était un petit coefficient de marée, comme on dit chez moi» a ainsi déclaré le chef du gouvernement au JDD.
A ses yeux, «certains attisent la tension sociale en essayant de rejouer dans la rue ce qu'ils ont perdu dans les urnes. C'est un jeu dangereux : la démocratie a parlé», martèle le Premier ministre, faisant référence à La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, qui faisait partie des organisations appelant à la mobilisation partout en France.
Mettant en avant le fait que «les Français sont angoissés par la perspective d’une relégation collective et individuelle», Édouard Philippe souligne la volonté du gouvernement de «sortir de l’immobilisme et du sentiment d’impuissance».
Insistant sur le fait que le gouvernement ne reculerait pas, le Premier ministre a rappelé la volonté forte de la majorité de «mettre en œuvre le programme du président de la République pour lequel les Français ont voté».