Trente-neuf personnes ont été interpellées à Paris, ce samedi, en marge de la manifestation anti-Macron. Elles ont été arrêtées pour «groupement en vue de commettre des dégradations» ou «port d'armes par destination».
Certaines d'entre elles avaient été interpellées avant le début de la manifestation, selon la préfecture de police de Paris. En amont de l'événement, les policiers on retrouvé des cagoules noires dans les sacs d'une centaine de personnes. Quelques brefs débordements ont également eu lieu en marge du cortège. Vingt-six personnes ont été placées en garde à vue.
«On veut éviter autant que faire se peut le phénomène black blocs (...). Nous sommes dans un Etat républicain et ceux qui veulent casser, piller, voire s'en prendre aux forces de l'ordre, sont arrêtés de manière préventive», a déclaré à l'AFP le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, depuis la salle de commandement de la préfecture de police en milieu d'après-midi.
La police a indiqué que des personnes cagoulées ont lancé des projectiles en direction des forces de l'ordre. Sur Twitter, Cécile Bouanchaud, journaliste au Monde, parle d'«un groupe plus équipé contre les charges policières, foulard noir, lunettes, casques pour certains» et qui «invectivent les forces de l'ordre situés ax abords du parcours».
En marge du cortège de tete, un groupe plus équipés contre les charges policières, foulard noir, lunettes, casque pour certains, invectivent les forces de l'ordre situés aux abords du parcours. #manif26mai #Mareepopulaire pic.twitter.com/i3dZnM7mIl
— Cécile Bouanchaud (@CBouanchaud) 26 mai 2018
Selon la préfecture, un policier a été blessé et se trouverait en «urgence relative», sans que son pronostic vital ne soit engagé. D'autre part, la vitrine d'une agence d'assurances a été dégradée.
La police fait usage d'une lance à eau à Nantes
A Nantes, des incidents ont éclaté quand le cortège de tête, composé d'une centaine de militants anticapitalistes vêtus de noir, est passé devant la préfecture, d'après une journaliste de l'AFP.
Les forces de l'ordre, visés par divers projectiles (bouteilles en verre, pierres, billes de peinture, lacrymogènes, bâtons et papier toilette), ont répliqué en faisant usage d'une lance à eau.