Des policiers ont été «mis en joue» par des hommes armés de kalachnikovs après une fusillade dans une cité sensible de Marseille lundi en plein après-midi, a-t-on appris auprès de la préfecture de police.
«Aucun blessé par balle n'est à déplorer mais une personne, qui s'est présentée spontanément à la police, a été blessée à la tête par un coup de crosse porté par un malfaiteur», a ajouté la même source confirmant une information de La Provence. Vers 16H50, des policiers de la brigade anti-criminalité sont intervenus dans la cité de la Busserine (14e arrondissement), haut-lieu du trafic de drogue à Marseille, à la suite de "nombreux coups de feu" entendus par des habitants, a-t-on expliqué de sources policières.
«De nombreuses douilles ont été retrouvées sur place», ont-elles indiqué. «Selon un témoignage, une personne aurait été enlevée par une voiture dont les occupants ont tiré en l'air à plusieurs reprises», a précisé le procureur de la République Marseille Xavier Tarabeux. A son arrivée, le premier équipage de police a été intercepté par une voiture à bord de laquelle se trouvaient deux malfaiteurs --l'un armé d'une «arme longue» de type kalachnikov, le second d'une arme de poing--qui ont tiré en l'air, a détaillé la préfecture de police.
Une autre voiture de police est alors arrivée en renfort avant d'être, elle aussi, bloquée par un second véhicule où se trouvaient quatre hommes qui ont «mis en joue» les deux policiers, a poursuivi la même source. L'un des policiers a alors tiré brisant une vitre du véhicule des malfaiteurs qui ont aussitôt pris la fuite. «Les malfaiteurs étaient cagoulés selon les premiers éléments de l'enquête», a ajouté M. Tarabeux. L'enquête a été confiée à la police judiciaire.
En février 2015, une spectaculaire fusillade avait éclaté entre des policiers et des trafiquants de drogue qui avaient recruté des «mercenaires kosovars» pour une opération commando contre des concurrents dans une autre cité sensible de Marseille, à La Castellane. De nombreux coups de feu avaient été échangés sans faire de blessés. Jugés le 6 avril, ces trafiquants ont été condamnés à des peines allant jusqu'à 13 ans de prison.