Le CHU de Tours se retrouve propulsé au coeur de l'actualité depuis que les décès récents de deux femmes de 88 et 93 ans survenus dans la salle d'attente du service des urgences de l'établissement hospitalier, ont été rendus publics.
Les morts des deux vieilles femmes ont respectivement eu lieu le 11 avril et le 3 mai derniers. Les faits viennent seulement d'être révélés.
La première victime était arrivée en provenance d'un Ehpad de Tours, la deuxième d'un service de soins de suite située à Luynes (Indre-et-Loire). Toutes les deux étaient fin de vie et souffraient de pathologies graves.
Les victimes n'ont pas reçu DE soins
D'après le témoignage d'un infirmier du service des urgences de Tours, les victimes ont bien été vues par les infirmiers d'accueil à leur arrivée. Néanmoins, elles n'ont pas été placées en box pour être examinées médicalement et donc n'ont pas reçus les soins nécessaires.
«Elles sont décédées dans une salle d'attente, post-triage, sur des brancards au milieu d'autres personnes qui attendaient d'être prises en charge», a dénoncé l'homme, fustigeant «un goulot d'étranglement à l'entrée des urgences qui crée un temps d'attente inacceptable».
Un préavis de grève a été déposé par trois organisations syndicales le jeudi 24 mai pour dénoncer «les conditions d'accueil des patients qui se dégradent».