Elle a été entamée mi-avril. La grève initiée par trente-sept salariés Smovengo, chargés du déploiement du nouveau Vélib’, a été jugée «illicite» ce lundi 14 mai par le TGI de Paris.
Les grévistes ont ainsi été enjoints à lever immédiatement leurs blocages, qui concernaient deux entrepôts du groupe. Selon le juge, leur mouvement social ne respectait pas certains articles du Code du travail, notamment parce qu’il «aurait dû être précédé d’un préavis de grève de cinq jours».
Et de rappeler que cela s'applique en effet à toutes les entreprises – «comme Smovengo» – «chargées de la gestion d'un service public».
Mais c'est un vrai coup dur pour ces salariés qui contestent leurs conditions de travail et demandent une revalorisation de leur salaire, et de leurs primes, notamment lorsqu'ils travaillent la nuit, les jours fériés et les week-ends.
«Nous ne sommes pas des fonctionnaires, notre entreprise est privée», a réagi un délégué CGT de Smovengo après le jugement, assurant qu'il n'avait jamais vu, «en France, un salarié de la fonction publique, payé 1.300 euros par mois, pour travailler de 22h à 6h du matin». Au même moment, un second assurait : «la grève continue».
Smovengo met en avant le caractère public du service Vélib pour l'opposer aux grévistes, qui auraient dû alors poser un préavis de grève, comme s'ils étaient profs. Si on va dans cette direction, je serais curieux de savoir si Smovengo estime devoir fournir un service minimum. pic.twitter.com/Ep6BGWyK6t
— Emmanuel (@EmmanuelSPV) 11 mai 2018