Après les importants dysfonctionnements constatés dans la prise en charge de Naomi Musenga, l'affaire liée à sa mort le 29 décembre 2017, est désormais entâchée par une deuxième polémique soulevée sur Twitter.
Certains internautes considèrent en effet que si la jeune femme avait possédé un nom à consonance européenne, son cri de détresse aurait eu d'avantage de chances de trouver une résonnance différente auprès des deux opératrices du SAMU qu'elle a eues au téléphone.
J'ai écouté l'enregistrement, on est mal à l'aise, la dame du SAMU est méprisante , aucune ampathie , je la soupçonne de racisme ( à l'écoute on sait que naomie est d'origine africaine ) !! Honte à vous madame du SAMU
— Bibi (@timolokoi) 8 mai 2018
#Naomie un acte de pur racisme quotidien. Essayer par opportunité de masquer cela par un pb d'effectifs est indécent. L'operatrice est elle suspendue à titre conservatoire ?
— Jacky hagi (@jkyhagi) 9 mai 2018
Le racisme continuera de tuer si les autorités ne prennent pas assez vite la mesure de ce problème qui gangrène notre société #Samu
Hommage a cette si jolie femme #Naomie https://t.co/AHSiwECjQi— Frantz Benchetrit (@FrantzBw) 9 mai 2018
La condescendance de l’opérateur SAMU avec Naomie au téléphone n’est rien d’autre qu’un effet très directement lié au racisme ! Si Naomie avec une voix un peu plus caucasienne cette histoire aurait prise une autre tournure. Un service d’urgence vous dites ? Avec des ricaneuses ?
— Christian-Nyamabo (@akhendumonde1) 9 mai 2018
Par ailleurs, le ton adopté par la première standardiste pour rapporter le nom de la pauvre victime à la deuxième opératrice, laisse apparaître une présumée condescendance de sa part à l'égard de Naomi. «Alors le nom... j'ai compris Musenga... M-U-S-E-N-G-A... je lui ai fait épeler, a priori ça devrait être ça...», indique-t-elle avec un détachement qui tranche brutalement avec l'état de santé gravissime affectant alors Naomi Musenga.
A la demande de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) a été chargée de mener une enquête pour cerner les contours précis du scénario ayant conduit à la mort de la jeune femme de 22 ans.