Suspendue à titre conservatoire face à l’ampleur prise par l’affaire liée à la mort de Naomi Musenga, l’opératrice du SAMU, qui s’était moquée de l’appel de détresse de la jeune femme, serait «effondrée».
Présentée comme étant une salariée «expérimentée», elle «a pris conscience de la gravité de ce qu’elle a fait», a confié une source syndicale du CHU de Strasbourg à France Inter.
La standardiste aurait débuté dans le milieu médical en tant qu’ambulancière il y a une vingtaine d’années, avant de rejoindre le centre d’appels du SAMU.
Si les syndicats s’accordent pour dire qu’il s’agit d’une «évidente faute professionnelle», ils rappellent aussi que les opérateurs font face à une charge de travail importante pendant les fêtes de fin d’année : ils ont ainsi l’habitude de traiter entre 2000 et 3000 appels par jour.
Le premier appel a donné le ton
Enfin, les sources syndicales jointes par Inter, pointent du doigt la responsabilité de la première opératrice – celle des pompiers – qui a transféré l’appel au SAMU. «La dame que j'ai au bout du fil, elle me dit qu'elle va mourir. Si si, ça s'entend, elle va mourir», avait-elle expliqué de façon ironique à la standardiste du SAMU avant de lui passer Naomi Musenga. Un ton railleur et cynique qui avait donné le ton à la suite de la conversation.
Mercredi, une enquête préliminaire pour «non-assistance à personne en péril» a été ouverte suite à la mort de la jeune femme de 22 ans.