Les ristournes obtenues par l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron auprès de prestataires de services ont été jugées «acceptables» par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).
«D'autres candidats ont bénéficié de remises similaires pour l'organisation d'événements publics», a souligné la CNCCFP dans un communiqué ce lundi.
Après avoir passé les comptes de campagne d'Emmanuel Macron au crible, Médiapart avait constaté, fin avril, d'importantes remises de la part d'une société d'événementiel.
Un «proche de Gérard Collomb» aux commandes
La société en question, GL Events, est dirigée par Olivier Ginon, «proche de Gérard Collomb et aujourd'hui très en cour à L'Elysée, selon Médiapart. Elle aurait accordé des remises particulièrement élevées pour des locations de salle et du matériel destiné aux meetings.
Deux meetings étaient dans le collimateur des autorités. Le premier, qui avait eu lieu le 10 décembre 2016 à la porte de Versailles, aurait dû coûter 14.129 euros. Mais En Marche ! aurait bénéficié d'une ristourne de 100%. Le jour du meeting, une nouvelle remise de 15.000 euros a été accordée au parti, et une autre de 9.000 euros quelques mois plus tard, toujours à la porte de Versailles.
Des remises que de nombreuses personnalités politiques, issus d'autres partis, n'avaient pas tardé à dénoncer.
Pendant des semaines, avec mes amis nous avons été salis par la majorité de la presse pour nos comptes de campagne pourtant parfaitement en règle, et je découvre dans un quasi silence médiatique que la campagne de M. Macron aurait bénéficié de "cadeaux" https://t.co/s6rhXZ7vEm
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) 28 avril 2018
On rappelle que tout « geste commercial » d’une entreprise a un candidat est totalement illégal et entraîne l’inéligibilité du candidat. C’est juste la loi. Inconcevable excuse de GLEvents et du staff #Macron. Et quid du contrôle des comptes de campagne? #TresVieuxMonde https://t.co/MYUv5Xz2bU
— Jean-François Debat (@JFDebat) 28 avril 2018