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Un camion-régie de Franceinfo a été dégradé à Bastille

Pour Gérard Collomb, «ce n'est pas cet afflux immense que l'on annonçait»[GERARD JULIEN / AFP]

Gérard Collomb a condamné fermement «l'attaque» d'un camion-régie de Franceinfo ce samedi à Paris, en marge de la manifestation contre la politique d'Emmanuel Macron. Un policier a également été légèrement blessé, et huit personnes ont été interpellées.

«Je condamne fermement l'attaque d'un camion de Franceinfo. Quand certains s'attaquent à la presse, il n'y a plus de limites», a déclaré le ministre à l'AFP. «Heureusement aucun journaliste ne se trouvait dans le camion, dans lequel un fumigène a été lancé», a-t-il ajouté.

Le véhicule, dont une vitre a été brisée, a été conduit sous escorte policière sur un boulevard à proximité, a expliqué un journaliste de l'AFP, qui était présent sur place.

Pendant cette extraction, un policier a été atteint par un projectile et a été légèrement blessé. La manifestation se déroulait toutefois dans le calme. «Les forces de l'ordre sont intervenues assez rapidement», a déclaré le ministre au micro de LCI. Ça a pris «5 minutes, ce qui montre qu'il y a eu une réactivité extrêmement importante». La rédaction de Franceinfo a de son côté confirmé qu'il n'y a pas eu de blessé parmi ses journalistes ou ses techniciens.

38.900 manifestants étaient présents selon les médias

La manifestation «La fête à Macron», organisée à l'initiative du député La France insoumise François Ruffin, a rassemblé 38.900 personnes selon un comptage réalisé par le cabinet Occurrence pour un collectif de médias. La police en a compté 40.000 de son côté, et La France insoumise, 160.000.

Pour Gérard Collomb, «ce n'est pas cet afflux immense que l'on annonçait». «C'est une manifestation du même type que celle qui avait eu lieu quelques mois plus tôt, organisée par les mêmes organisations politiques. Les choses n'ont donc pas bougé depuis trois ou quatre mois», a-t-il observé.

Jusqu'à cet incident place de la Bastille, le défilé s'est déroulé dans une ambiance largement festive, encadré par 2.000 policiers et gendarmes venus empêcher l'irruption de black blocs, quelques jours après les violents incidents du 1er Mai.

«Le dispositif renforcé mis en place, notamment pour les contrôles en amont de la manifestation, a pleinement joué son rôle. Les forces de l'ordre ont ainsi procédé à huit interpellations», a précisé la préfecture de police dans un communiqué. Sur ces huit interpellations, quatre l'ont été en amont de la manifestation, notamment «pour port d'arme par destination», selon le préfet de police Michel Delpuech.

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