Mardi, Jean-Luc Mélenchon avait accusé sur Twitter l'extrême droite d'être à l'origine des violences qui ont éclaté en marge de la manifestation du 1er mai.
Le leader de la France Insoumise avait en effet dénoncé les «insupportables violences contre la manifestation du 1er mai» à Paris, évoquant la responsabilité «des bandes d'extrême droite».
Insupportables violences contre la manifestation du premier mai. Sans doute des bandes d'extrême droite. #1erMai
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 1 mai 2018
Un tweet qui avait immédiatement fait réagir les internautes, alors que ces violences étaient en réalité du fait des «black blocs», des groupes de jeunes hostiles aux institutions et à l'autorité, qui mènent régulièrement des actions spontanées.
Bien tenté mais là c'est un peu gros
— Jullien (@jb_jullien) 1 mai 2018
Cher JLM,
Il semblerait qu'il s'agisse plutôt de groupuscules anar et d'ultragauche.
Les mêmes que ceux qui occupaient NDDL ou les universités.
Les mêmes que vous avez chauffés à blanc avec votre rhétorique guerrière.
Vous récoltez ce que vous avez semé...https://t.co/DFW4Bofp70— Snipe #FBPE (@Snipe_Lisle) 1 mai 2018
Invité ce mercredi 2 mai de RMC, Jean-Luc Mélenchon a finalement rectifié ses propos, reconnaissant que les dégradations n'étaient pas l'oeuvre de groupes d'extrême droite.
Le député s'est également adressé aux jeunes, les appelant à «ne pas se laisser embarquer là-dedans». «Ce type de violence ne mène nulle part, c'est de la pure aventure. Quand vous serez allés en taule, quand vous aurez un casier judiciaire vous servirez à quoi pour la lutte ?», a-t-il souligné.
Personne ne peut croire que les violences d'hier sont révolutionnaires. Ce type de violence ne mène nulle part. Je dis aux plus jeunes qui pourraient être tentés : à quoi vous servirez pour la lutte quand vous serez en prison ? #BourdinDirect #RMC #BFMTV
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 2 mai 2018
Le défilé parisien du 1er mai a été émaillé de violences, lorsque 1.200 invidivus cagoulés ont fait irruption dans le cortège. Ces membres des «black bloc» ont alors causé des dégradations et jeté des projectiles en direction des forces de l'ordre. Au total, 31 commerces ont été saccagés et six véhicules incendiés.