Avec l'arrivée mercredi 24 janvier d'un nouveau venu – Mobike – sur le marché des vélos en libre-service, Paris compte désormais trois nouveaux opérateurs pour louer et profiter d'une bicyclette en toute liberté.
GobeeBike, oBike, Ofo, Mobike, Donkey Republic et bientôt Oribiky : plus de 10.000 bicyclettes sont désormais disponibles dans Paris, et jusqu'en petite couronne. Mais qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Quelles sont leurs spécificités ?
oBike, le plus petit
Avec plus de 2.000 vélos déjà déployés, les oBikes sont les plus nombreux sur le territoire, même s'ils sont pour le moment plus concentrés sur Paris intramuros. Gris et orange, ils ressemblent un peu aux Vélib' de JC Decaux.
L'opérateur a déjà annoncé qu'il portait l'ambition «d'agrandir le parc», notamment vers la petite couronne. En particulier pour les municipalités qui en feraient la demande. Il projette également de faire «évoluer la flotte», avec des vélos à assistance électrique.
Côté prix, le tarif est de 0,50 centimes la demi-heure, après avoir payé une caution de 5 euros, au lieu de 49 euros (jusqu'au 31 décembre au moins).
#TGIF Happy Hour oBike entre 17h et 20h : tous les trajets sont gratuits ! pic.twitter.com/jzc70BCQKI
— Obike France (@obike_france) 8 décembre 2017
Ofo, le plus rapide
C'est le petit nouveau. Les 500 premiers Ofos viennent d'être déployés dans les quatre premiers arrondissements de la capitale et permet aux utilisateurs d'aller dans tout Paris et dans les villes de proche banlieue (Boulogne-Billancourt, Neuilly-sur-Seine et Levallois-Perret). «Nous souhaitons aller là où il y a de l'usage» a témoigné Matthieu Faure, le directeur marketing d'Ofo.
Petite spécificité et pas des moindres, l'Ofo est pour l'instant le seul vélo en libre-service à posséder 3 vitesses (au lieu d'aucune), ce qui permet d'aller plus vite et d'offrir un meilleur confort. Ainsi, d'ici à la fin de l'année, un millier d'entre eux devraient être disséminés dans la capitale.
Côté prix, le tarif est de 0,50 les 20 minutes, sans caution, et à son lancement, Ofo avait choisi d'offrir les 40 premières minutes.
Il est temps maintenant d’accueillir les vélos jaunes @ofo_fr arrive à #Paris pour venir compléter l’écosystème de la #mobilité pic.twitter.com/1QWqfTTg2q
— AUTONOMY (@AUTONOMY) 6 décembre 2017
Mobike, le plus ambitieux
Depuis le début, Mobike entend faire la différence. Et pour éviter d'être confondu avec son homologue GobeeBike, jugé «trop fragiles» par les dirigeants de Mobike, ces derniers ont tout misé sur la robustesse.
En effet, les bicyclettes, «qui peuvent être soumises à rude épreuve» selon la société, sont dépourvues de chaîne, et leurs roues n’ont pas de chambre à air ni de rayons.
Mais elles sont équipées d’un GPS, qui permet de les géolocaliser. De quoi réduire l’impact du vandalisme, qui a notamment conduit GobeeBike a se retirer de Lille, Reims et Bruxelles... et finalement Paris.
DONKEY REPUBLIC
C'est le dernier arrivé à Paris, ce nouvel opérateur du vélo en libre circulation s'est lancé en mai dernier dans la ville lumière. Cette société danoise y a en effet déployé 250 vélos, à destination des Parisiens et des touristes.
Mais pas n'importe comment. En accord avec la mairie, celle-ci a d'abord installé ses vélos à des arceaux publics, encore limités à onze arrondissements (sur vingt). A titre d'expérimentation, ces «parkings» imposés doivent de fait remplacer le dépôt anarchique des vélos en libre-service, souvent garés n'importe où dans Paris.
GobeeBike, premier arrivé et premier parti !
Déployés à Paris le 9 octobre dernier, les GobeeBikes «verts» ont mis la clé sous la porte et ont quitté les rues de la capitale, et de la proche banlieue. Premiers arrivés, ils étaient pourtant visibles à peu près partout.
En plus de la capitale, le service était disponible dans une «zone bleue, qui comprenait Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Neuilly-sur-Seine, le quartier de La Défense, Levallois-Perret, côté ouest, et Vincennes, Charenton-le-Pont et Saint-Maurice, côté est.
Pour autant, la rançon du succès s'est rapidement fait sentir pour GobeeBike qui a rencontré des incidents à répétition. Dans un communiqué daté du 28 novembre, l'opérateur avait en effet évoqué «des incidents techniques», notamment pour déverouiller les vélos. Avant de définitivement mettre fin au service.