La nuit a été calme sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) après l'expiration lundi à minuit du délai accordé par le gouvernement aux zadistes pour régulariser leur situation, a-t-on appris mardi matin auprès de la gendarmerie.
«Ça reste calme pour l'instant», a indiqué la gendarmerie, parlant de «quelques barricades» installées sur des chemins secondaires de la ZAD. Il n'y a pas eu de heurts entre opposants et gendarmes durant la nuit, a précisé la même source.
Les occupants de la ZAD, opposés au projet d'aéroport abandonné, avaient jusqu'à lundi à minuit pour déposer une fiche nominative présentant le projet agricole qu'ils entendent mettre en œuvre.
Interrogée par l'AFP, la préfecture a indiqué qu'un bilan du nombre de projets déposés serait réalisé après leur examen par la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), sans préciser la durée de cet examen.
«Ces projets-là ils vont être examinés, là cette semaine, pour voir la viabilité», a indiqué mardi matin le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux sur CNews. «La ligne elle est constante, ceux qui ont un projet agricole, qui ont respecté l'État républicain, qui se sont intégrés dans le cadre que l'État a proposé (...) ceux-là ont leur place, les autres n'ont pas leur place et ils seront évacués», a rappelé M. Griveaux.
La semaine dernière, une délégation d'occupants de la ZAD avait déposé une quarantaine de projets nominatifs à la préfecture de Loire-Atlantique, comme l'exigeait le gouvernement. Ils ont souligné que leurs projets étaient interdépendants et qu'il s'agissait d'une «démarche collective» pour le territoire.
Un geste du gouvernement ?
Si la préfète des Pays de la Loire Nicole Klein a souligné le «gros travail» des zadistes, la décision de poursuivre ou non les expulsions revient au chef du gouvernement.
Lundi, les occupants de la ZAD ont demandé au gouvernement de faire «un geste d'apaisement» après le dépôt de ces dossiers de régularisation.
Les opérations d'expulsions de la ZAD, débutées il y a deux semaines, ont mobilisé 2.500 gendarmes et conduit à la destruction de 29 «squats» sur 97 habitats recensés par le gouvernement. Contrairement aux premiers jours de l'opération, la route départementale 81, qui traverse la zone du nord au sud, n'est désormais désormais plus jonchée de barricades. Mais elle est toujours coupée à la circulation par des barrages de la gendarmerie.