Dix-huit personnes ont été interpellées lors d'échauffourées dans la nuit de lundi à mardi dans le quartier du Mirail à Toulouse, après de premières violences dimanche, a rapporté la préfecture d'Occitanie.
Ce brusque accès de violences intervient après la mort, probablement par suicide, d'un détenu originaire du quartier et l'interpellation d'une femme en burqa, en garde à vue pour «rébellion et outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique».
«De nouveaux incidents ont eu lieu dans le quartier du Mirail entraînant la destruction par incendie de plusieurs véhicules et poubelles. Les forces de l'ordre ont été prises à partie tout au long de la nuit et ont procédé à 18 interpellations pour des faits de violences, de destruction de bien par incendie et d'outrage», a déclaré mardi matin dans un communiqué le préfet Pascal Mailhos.
Grenades et bombes lacrymogènes
France 3 régions rapporte que les premiers heurts ont éclaté à Bellefontaine en début de soirée. Selon la police, des «tirs de mortier» ont été lancés depuis des appartements en coursive. Les policiers ont répliqué par des tirs de grenades et de bombes lacrymogènes.
Les incidents se multiplient désormais de l'autre côté de la rocade de #Toulouse à la Faourette pic.twitter.com/wCPFpEaK8Q
— Fabrice VALERY (@FabValery) 16 avril 2018
Une barricade en flammes a longtemps barré la route, rue Paul Gauguin, et plusieurs véhicules ont été incendiés, à Bellefontaine, la Reynerie et la Faourette.
Les incidents avaient démarré dimanche
Les incidents ont commencé dimanche, vers 20h30, notamment dans les quartiers de La Reynerie et de Bellefontaine. Après de nombreux jets de pierre sur les policiers, des incendies de voitures et de poubelles, le calme n'est revenu que vers minuit, mais aucune interpellation n'avait eu lieu.
Les personnes interpellées pourraient faire l'objet de comparutions immédiates mercredi si les faits sont caractérisés, a précisé à l'AFP le parquet.
Le préfet Pascal Mailhos a condamné, dans un communiqué, «avec la plus grande fermeté ces faits de violence», en saluant «l'action des forces de police qui a permis de contenir les incidents et de rétablir le calme dans le quartier malgré des actions hostiles et violentes», appelant à un «au retour au calme».