Confronté à plusieurs mouvements sociaux et à une actualité internationale complexe, notamment avec la Syrie, Emmanuel Macron était l'invité ce jeudi 12 avril du JT de 13h de TF1. Voici ce qu'il faut retenir de cet entretien.
Syrie
Emmanuel Macron a d'abord été interrogé sur la situation en Syrie, où le régime de Bachar al-Assad est soupçonné d'avoir de nouveau utilisé des armes chimiques. Le président a ainsi affirmé détenir les preuves d'utilisation de ces armes chimiques. Paris «prendra ses décisions en temps voulu», au moment «le plus utile et efficace».
Nous avons la preuve que des armes chimiques ont été utilisées par le régime de Bachar el-Assad. #EMacronTF1 pic.twitter.com/CaJJ19wdOp
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 12 avril 2018
Les réformes
Interrogé sur son image «mitigée», Emmanuel Macron a défendu le rythme de ses réformes, évoquant un «monde qui va trop vite». «Je fais ce que j'ai dit», a-t-il souligné.
La grève à la SNCF
«Nous devons faire cette réforme, parce qu'elle est indispensable», a martelé le chef de l'Etat, assurant qu'il irait jusqu'au bout. «On a besoin d'un chemin de fer français fort», a-t-il ajouté, estimant que des efforts devaient être faits par tous.
Sur les cheminots, Emmanuel Macron a assuré ne «pas les considérer comme des privilégiés», rejetant ainsi les accusations de mépris. Et de souligner : «On ne demande pas d'efforts» aux cheminots actuels, qui conserveront leur statut.
«La SNCF restera à 100% publique, n'ayez pas de craintes illégitimes», a poursuivi le chef de l'Etat à destination des syndicats, leur demandant de «la considération pour les usagers».
L'hôpital public
Le président a indiqué que des annonces seront faites à l'été sur la réorganisation du système de soins. «On va plus investir dans l'hôpital, on va réorganiser, on va faire plus pour les personnels», a-t-il détaillé.
Les retraités
La hausse de la CSG est également un point de crispation d'une partie de la population. «J'ai demandé un effort aux retraités (...) je leur dis merci», a souligné Emmanuel Macron.
Le président a ensuite rappelé que le minimum vieillesse avait augmenté de 30 euros le 1er avril et les retraités les plus modestes n'étaient pas concernés par cette augmentation.
La suppression de la taxe d'habitation
«C'est faux de dire que les communes perdront de l'argent» avec la suppression de la taxe d'habitation, car cette mesure sera prise en charge par l'Etat, a expliqué le président, alors que de nombreux maires s'inquiètent des conséquences de cette réforme. Et d'ajouter : «c'est l'impôt le plus injuste qu'il soit».
La lutte contre le terrorisme
«Le fondamentalisme, l'islam radical, ce n'est pas l'islam», a d'abord souligné Emmanuel Macron, avant d'annoncer des mesures à venir pour encadrer le financement étranger des mosquées. Tout ceci «s'accompagne aussi d'un plan de reconquête dans les quartiers», a poursuivi le chef de l'Etat.
La limitation de la vitesse à 80 km/h
«Ca ennuie toujours qu'on encadre la route», a d'abord indiqué Emmanuel Macron, rappelant que la mesure vise à réduire la mortalité routière. Il s'est ensuite engagé à ce que «tout l'argent qui sera prélevé sur ces routes, sera versé aux hopitaux qui soignent les accidentés de la route». En outre, si l'expérimentation de deux ans s'avère inefficace, «on arrêtera».
Evacuation de la Zad de Notre-Dame-des-Landes
«Les gens qui aujourd'hui manifestent, créent le trouble, occupent illégalement» le terrain et ils «n'ont plus aucune raison de le faire» puisque l'aéroport ne se fera pas, a souligné Emmanuel Macron.