Les zadistes de Notre-Dame-des-Landes s’appellent tous Camille. Ces militants ont choisi ce prénom par principe de neutralité.
Sous ce prénom unisexe, ces Camille peuvent ainsi prendre la parole sans identité réelle mais au nom du Collectif, engagé dans cette lutte depuis plusieurs années. «Il s’agit d’éviter la personnification et les rapports de domination genrés. Ça permet de mieux parler du fond. C’est une forme de résistance», s’est expliqué un jeune homme sur Arte Radio en 2015. Ce prénom avait également été utilisé par les opposants au barrage de Sivens.
Devant les médias, les zadistes refusent d'être décrits comme «écologistes radicaux», «casseurs», «ultra-radicaux», ou encore «baba-cool».
Même nom et même revendication, ces militants seraient entre 150 à 400 personnes à vivre en permanence sur la «Zone à Défendre» de Notre-Dame-des-Landes.
Mercredi 17 janvier, Édouard Philippe a annoncé que le gouvernement attendra la fin du printemps pour que tous les zadistes aient quitté la zone. Les opposants à l’aéroport doivent être ainsi partis, selon le Premier ministre, d’ici le 30 mars. «Et si tel n’est pas le cas, nous commencerons à procéder aux expulsions», a-t-il déclaré.