Alexandra H., la demi-soeur de Nordahl Lelandais, mis en examen pour le meurtre de Maëlys, a écrit une lettre aux parents de la fillette pour leur exprimer le choc qu'elle a ressenti.
La rédaction de France Bleu a eu accès au document daté du 7 mars et adressé au cabinet de Fabien Rajon, l'avocat des parents de Maëlys, rapporte le site ce vendredi. «Je suis la soeur de Nordahl et je voulais vous faire part de ma tristesse» : ainsi commence la lettre d'Alexandra H.
Elle y décrit le «choc» qui l'a traversée lors des aveux de l'ancien militaire le 14 février dernier, où celui-ci avait finalement reconnu avoir tué la petite fille de 9 ans le 27 août 2017, avant d'emmener les enquêteurs sur le lieu où il avait laissé son corps.
«Je me souviens de cette journée par bribes, je la vois comme si il y avait des stroboscopes. Et je me disais bah non, il ne peut pas montrer où est votre petite Maëlys, il ne sait pas, ce n'est pas possible, non ce n'était pas possible et pourtant mon frère a avoué, écrit Alexandra H. J'ai tardé à vous écrire, jusqu'au bout, j'ai voulu croire qu'on retrouverait votre petite vivante.»
«Personne ne devrait subir une telle épreuve»
La demi-soeur de Nordahl Lelandais, également mis en examen pour l'assassinat d'Arthur Noyer , dit comprendre «la haine» des proches de Maëlys envers son demi-frère et sa famille. «Je l'accepte, je ne sais vous exprimer toute la tristesse que je ressens. Personne ne devrait subir une telle épreuve.»
«Vous souhaitiez que votre petite hante mon frère, c'est moi qui suis hantée, je suis meurtrie, je ne comprends pas, c'est au-delà de mes forces.» Elle partage les mots dont lui a fait part une psychothérapeute : «Ce que nous refusons, nous enferme, ce que nous acceptons nous libère.» «Je souhaite qu'un jour, vous soyez libéré de votre peine, écrit-elle en fin de lettre. Il faut être fort pour votre grande fille, pour le repos de Maëlys.»
Jusqu'à présent, Nordahl Lelandais, détenu à l’unité hospitalière de la prison de Lyon-Corbas, au sein de l’hôpital psychiatrique du Vinatier, à Bron (Rhône), a refusé de s'expliquer sur les circonstances des morts de Maëlys et Arthur Noyer.