L'enquête sur Radouane Lakdim, qui a assassiné quatre personnes dans l'Aude dans des attaques jihadistes, se poursuivait ce mardi 27 mars. Sa compagne a été mise en examen pour «association de malfaiteurs terroriste».
Alors que la polémique enfle sur le suivi du terroriste, RTL révélait ce mardi qu'une lettre de convocation pour un «entretien d'évaluation» lui avait expédiée ce mois-ci par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
La veille, le procureur de la République François Molins avait confirmé que Radouane Lakdim était toujours suivi par les services de renseignement. «Il faisait l'objet de la part des services de renseignement d'un suivi effectif toujours en cours en mars 2018, mais qui n'avait pas permis, je le répète, de mettre en évidence des signes précurseurs d'un passage à l'acte, ni des velléités de départ sur la zone irako-syrienne», a-t-il précisé.
Radouane Lakdim était fiché S depuis 2014 et avait été inscrit en novembre 2015 au «fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste» (FSPRT) en raison de ses liens avec la mouvance salafiste.
Sa compagne mise en examen
Par ailleurs, la petite amie du terroriste de l'Aude, identifiée comme étant Marine P., interpellée et placée en garde à vue dès vendredi, a été mise en examen mardi soir pour «association de malfaiteurs terroriste». Elle a été incarcérée dans la foulée.
Convertie, âgée de 18 ans, elle était fichée S car elle «présentait tous les signes d'une radicalisation», précisait à son propos François Molins, lors d'un point d'enquête lundi 26 mars.
Si la jeune femme, qui avait crié «Allah Akbar» lors de son arrestation, «conteste» toute implication dans le projet terroriste de Radouane L., un message intrigue les enquêteurs. Le vendredi, au petit matin, soit quelques heures avant les attaques, elle postait en effet «une sourate promettant l'enfer aux mécréants».
En outre, elle assure qu'elle n'avait plus de contacts téléphoniques avec l'assaillant depuis le mois de janvier. Mais les enquêteurs soupçonnent que le couple continuait à échanger via une application.
Enfin, la garde à vue du mineur de 17 ans, présenté comme un ami de Radouane L., a été levée ce mar di 27 mars, «en l'absence d'élément l'incriminant à ce stade».