Trois directeurs de casinos du groupe Partouche ont été placés en garde à vue dans la nuit de samedi à dimanche par le Service central des courses et jeux (SCCJ).
Le coup de filet, qui concerne sept personnes au total, intervient dans le cadre d'une enquête ouverte pour «blanchiment de fraude fiscale», «tenue illicite d'une maison de jeux et de hasard» et «abus de bien social», d'après une source proche du dossier.
Les patrons des établissements de jeux sont soupçonnés d'avoir été complices dans l'organisation de parties de poker - et ce, depuis un an et demi - qui visaient à réinjecter des sommes d'argent issues de fraudes dans le circuit légal. Pour ce faire, les montants déclarés par les joueurs étaient considérablement gonflées par rapport aux sommes qu'il mettaient effectivement sur la table lors des parties. «20 fois supérieures», précise la même source.
Des commissions pour les intermédiaires
Les suspects auraient touchés des commissions pour ces «services rendus»aux joueurs. Trois autres individus interpellés pourraient avoir tenu les rôles d'intermédiaires.
Ces sessions de jeux auraient eu lieu dans le casino Partouche de Cannes. L'établissement, dont les locaux ont été fouillés par le Service central des courses et jeux, samedi soir, est également soupçonné d'avoir profité des parties de poker illégales pour alléger ses recettes fiscales.
Des perquisitions ont aussi été menées dans les casinos de Bandol et La Grande-Motte, samedi soir. Les trois établissements sont sous la menace d'une fermeture administrative.