La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, est arrivée à Mayotte afin de tenter de trouver une solution au mouvement de contestation qui touche l’île depuis le mois de février dernier.
Selon son ministère, Annick Girardin souhaite «concrétiser sur le terrain une proposition de dialogue du gouvernement». Dans ce but, «la ministre proposera à l'ensemble de ses interlocuteurs une méthode, un calendrier et les principaux axes d'un travail de fond indispensable pour l'avenir de Mayotte», précise un communiqué.
Mayotte connaît, depuis le 20 février dernier, un mouvement de contestation populaire contre l'insécurité, notamment aux abords des établissements scolaires, mené par une intersyndicale et prenant de multiples formes parmi lesquelles manifestations, opération escargot et «île morte», blocage de la liaison maritime entre Grande-Terre et Petite-Terre, mais aussi des barrages érigés sur les principaux axes routiers paralysant une partie de la circulation toute la journée.
Ce dimanche, certains manifestants ont également érigés des barrages à Longoni (nord), bloquant ainsi le port et empêchant par conséquence tout ravitaillement.
Le gouvernement a annoncé l’arrivée de renforts de sécurité fin de semaine à Mayotte pour «sécuriser les établissements et transports scolaires» à la veille de la rentrée prévue lundi.
«L'Etat assumera pleinement ses responsabilités, la rentrée des classes se fera demain matin à Mayotte», a ainsi déclaré dimanche le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.
De son côté, l'intersyndicale a lancé un appel à «toute la population de Mayotte à maintenir les actions» et «à descendre massivement dans les rues» du chef-lieu Mamoudzou le 13 mars. Elle a également demandé samedi «aux maires de fermer les établissements scolaires et invité les parents de garder leurs enfants à la maison jusqu'à nouvel ordre».