Le PSG, Marseille et Lyon doivent se reconcentrer sur les terrains de Ligue 1 après leurs frissons européens aux fortunes diverses, alors que l'enjeu s'aiguise dans la lutte pour la 5e place.
Les rencontres de cette 29e journée de Ligue 1 ce week-end s'ouvriront par une minute de silence en mémoire d'un jeune pensionnaire du centre de formation de Tours (L2), Thomas Rodriguez, décédé dans la nuit de jeudi à vendredi.
Paris tombe de haut
Après le Real Madrid, double tenant du titre en Ligue des champions, place à Metz, lanterne rouge de L1. C'est dans la sinistrose que le PSG, encore meurtri de son échec en 8e de finale de C1 (revers 3-1 à l'aller et 2-1 au retour mardi), revient au Parc des Princes.
Et au-delà du match lui-même face à des Messins rossés 5-1 chez eux, c'est l'attitude des Parisiens qui sera scrutée. Par exemple celle de Verratti, exclu mardi après un geste d'énervement ; de Dani Alves, auteur d'une perte de balle amenant le premier but madrilène; Mbappé et Di Maria, apparus en demi-teinte; ou encore Draxler, qui a critiqué les choix tactiques d'Unai Emery. L'entraîneur, en fin de contrat en juin et dont la cause semble entendue, sera justement au centre des regards. «Aujourd'hui, je suis dans ce projet, je travaille comme si j'étais ici pour toute ma vie», a-t-il éludé vendredi 9 mars. Trois joueurs absents de l'entraînement jeudi sont incertains (Marquinhos, Rabiot et Pastore) et Cavani est suspendu.
OM et OL entre deux eaux
Marseille et Lyon sont vissés à leurs 3e et 4e places respectives, et doivent préparer leurs 8e de finale retour d'Europa League jeudi prochain (victoires jeudi dernier 3-1 contre l'Athletic Bilbao et 1-0 chez le CSKA Moscou). Ensuite, il y aura leur propre confrontation au Vélodrome.
En attendant, il y a donc un match à négocier ce week-end. A l'OM, «on va se contenter de récupérer pour Toulouse, qu'on jouera lundi... ah non, on ne joue pas le lundi en France, désolé, donc on jouera malheureusement dimanche...», a ironisé Rudi Garcia, mécontent de l'ordonnancement des rencontres.
Thauvin, sorti sur civière jeudi à l'heure de jeu, souffre de «deux contusions à la cheville gauche», «un nouveau point sera fait demain samedi pour évaluer sa participation au match» dominical, a annoncé l'OM, parlant de «nouvelles rassurantes». «Flotov» pourrait être ménagé dans la Ville rose, un coup dur pour Marseille qui rêve toujours de subtiliser à Monaco sa 2e place directement qualificative pour la Ligue des champions.
Lyon pour sa part reçoit Caen, cette équipe qui l'a récemment éliminé en quart de finale de Coupe de France. Avec une revanche à prendre sur la L1, où l'OL reste enfoncé dans un tunnel de six matches d'affilée sans victoire. Et l'OM, assis sur le strapontin C1, a désormais cinq longueurs d'avance...
Jean-Michel Aulas, comme souvent dans les périodes délicates, s'est défendu par l'attaque, façon contre-feu: il s'en est pris sur Twitter à des journalistes et à un consultant, si bien que les médias ont décidé vendredi «en signe de protestation de passer sous silence son actualité d'ici au match face à Caen, dimanche».
Cinquième place en jeu
Ils sont quatre clubs, qui se tiennent en deux points, à guigner ce week-end la cinquième place qui a de fortes chances d'être qualificative pour l'Europa League à la fin de la saison: Rennes, Montpellier, Nantes et Nice. Deux d'entre eux affrontent une équipe du ventre mou : Rennes reçoit Saint-Etienne (13e), et Nice se rend à Guingamp (11e). Les deux autres rencontrent des pensionnaires de la zone rouge: Montpellier va à Lille (19e) et Nantes accueille Troyes (18e).
Pour le Stade Rennais de Sabri Lamouchi, qui mène le gruppetto, l'attraction sera le retour de M'Vila, sous les couleurs stéphanoises, sur le terrain de son club de formation. L'autre ex-Rennais néo-stéphanois, Ntep, est quant à lui indisponible.
De son côté, le FC Nantes a fait part de sa profonde émotion après le décès du kiné Philippe Daguillon, «un pilier du vestiaire, un grand professionnel, un ami». Il avait œuvré 33 ans auprès des Canaris, et fait partie du staff médical de l'équipe de France entre 1983 et 1993.