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Il oublie ses papiers et est enfermé dans un centre de rétention

Photo du centre de rétention de Le Canet, à Marseille.[ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP]

Mercredi, Timothée, alors en voiture, est contrôlé par des policiers. Ayant oublié son permis et ses papiers d'identité, les policiers vont l'arrêter avant de le placer en rétention.

De nationalité franco-camerounaise, il a présenté ses papiers camerounais, ce qui n'a pas suffi. «J’ai sur mon téléphone une photo de mon passeport français», explique Timothée au journal L'Humanité, «j’ai proposé de la leur montrer. Ils m’ont dit qu’ils n’en avaient pas besoin.»

Au commissariat de Rambouillet, les policiers s'occupent peu de lui, et quand il demande si sa famille a été prévenue, un agent lui répond : «Non et je m’en fous.» Il passe ensuite la nuit en garde à vue.

Ironie du sort, sa famille inquiète vient signaler sa disparition jeudi matin au commissariat où il est enfermé. Les papiers français de Timothée sont présentés, mais aucun policier ne fait le rapprochement avec celui qui est détenu chez eux. Quelques minutes plus tard, on lui fait signer un papier de fin de garde à vue «c’était en fait un document me signifiant l’ouverture d’une procédure d’éloignement» explique Timothée.

Le jeune homme est ensuite transporté en centre de rétention administrative. Les personnes placées en CRA sont «des étrangers faisant l'objet d'une procédure d'éloignement et ne pouvant pas quitter immédiatement la France» selon le site du ministère de l'Intérieur.

Se sentant pris au piège, le jeune homme demande à joindre sa famille, et c'est finalement une personne travaillant au CRA qui arrivera à l'appeler. Ses documents officiels sont fournis en fin d'après-midi, et Timothée est finalement libéré.

D'après la Cimade (association de protection des droits des réfugiés) 53,5% des personnes retenues en CRA ont été libérées pour vice de procédure en 2017.

 

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