L'ex-ministre de l'Economie Arnaud Montebourg a confirmé dans le dernier numéro du JDD, paru ce dimanche 25 février, être «passé à autre chose».
«En politique, tout le monde se bat contre tout le monde ; les énergies s'annulent», explique le candidat malheureux aux deux dernières primaires du Parti socialiste, désormais entrepreneur.
«Je ne deviens pas producteur de miel ni d'amandes», précise l'ancien élu. «Je rassemble les compétences et les moyens nécessaires pour relancer des filières sinistrées, aider des agriculteurs à s’installer et à s’équiper, et apporter aux consommateurs des produits de qualité. C’est la poursuite de mon action politique. Je travaille à la relocalisation de ces activités en France, pour créer des emplois, de la valeur et de l’excellence.»
«On peut faire ce que les élus n'arrivent plus à faire»
Arnaud Montebourg explique également à l'hebdomadaire pourquoi il a choisi ces deux filières en perte de vitesse. «Aujourd'hui, nous importons plus de la moitié de ce que nous consommons, et il y a de moins en moins de grandes exploitations - il ne reste que 51 apiculteurs qui possèdent plus de 1.000 ruches dans toute la France. La faute aux Chinois, qui ont effondré les prix avec des mélanges de miel et de sirop qui ont envahi le marché. Avec mon projet, la reconquête commence.» Il ajoute également sur l'amande : «On en consomme 30 à 40 fois plus qu'on en récolte.»
Pour le défenseur du «made in France», il s'agit de porter son engagement sur un autre terrain que celui de la politique. «Par l'entreprise, on peut faire ce que les élus n'arrivent plus à faire. J'ai aussi des projets dans l'industrie, mais chaque chose en son temps.»