De nouveaux éléments surgissent dans l'affaire Tariq Ramadan : Le JDD a eu accès à des violents accablants entre lui et une maîtresse.
La correspondance remonte à 2010, et fait état de pressions qu'aurait exercé le théologien sur sa maîtresse suisse, expliquent nos confrères du JDD.
En cause, une lettre que cette dernière a envoyé à sa femme en novembre 2009, pour l'informer de son infidélité, «et je sais qu'il y a beaucoup d'autres femmes dans ce cas», précise-t-elle dans le courrier. Elle y explique que Tariq Ramadan lui avait assuré qu'il n'y «avait plus rien entre vous, que vous alliez vous séparer». «Je regrette cette prise de contact. (...) Mais tout ceci doit cesser, il fait trop de mal autour de lui», ajoute-t-elle.
En 2010, Tariq Ramadan et sa maîtresse s'échangent des messages, dans lesquels elle le menace clairement de porter plainte. Il lui rétorque alors : «Au tribunal, ils te poseront une seule question. Vous a-t-il maltraité ? Et là tu seras confondue, sans soutien ni moyen de défense...»
«Disparais et tais-toi»
Quelques semaines plus tard il se montre encore plus menaçant : «Tu parles encore une fois de moi, tu continues à médire et salir sur le Net ou dans tes milieux et c'est la foudre juridique qui s'abat sur toi. Dernier avertissement». Et de lancer à sa maîtresse, en guise d'ultime mise en garde: «Disparais et tais-toi.»
Mis en examen le 2 février puis placé en détention provisoire à Fleury-Mérogis pour viols, l'intellectuel musulman est hospitalisé depuis vendredi soir. Se disant atteint d'une sclérose en plaques, il est dans l'attente d'une expertise médicale judiciaire pour une éventuelle remise en liberté.