Alors que la Seine regagne peu à peu son lit, l’eau a laissé place à la boue sur les berges.
Face aux tonnes de limon, un mélange de sable et d’argile drainé et déposé par la crue sur les quais bas, le grand nettoyage a donc commencé. Il s’agit en effet de rétablir au plus vite la circulation, notamment sur les voies Georges Pompidou (16e) et Mazas (12e), impraticables depuis un mois.
«Nous procédons au nettoyage au jour le jour, là où la décrue le permet», a expliqué ce dimanche Dominique Ouazana, cheffe de la circonscription fonctionnelle, une sorte de brigade chargée du déblaiement pour la mairie de Paris. Et ses équipes doivent œuvrer vite, car le limon durcit en quelques jours et devient alors, selon cette ingénieure, «aussi dur que du béton».
Plusieurs étapes sont nécessaires : une aspiratrice de chaussée intervient en premier, avant de laisser les laveuses (quand elles peuvent passer) ou les employés renvoyer le reste de la boue dans la Seine, à l’aide d’eau sous pression et de raclettes. Une tâche qui devrait prendre «plusieurs semaines», a prévenu Dominique Ouazana.
En outre, sur le fleuve, la navigation a repris ce week-end. La décrue, amorcée depuis quinze jours, a en effet permis la baisse du niveau du fleuve en-dessous de 4,30 m. Un seuil au-delà duquel la navigation est interdite entre le pont de Grenelle et l’aval de l’entrée au bassin de l’arsenal, selon la réglementation en vigueur à Paris.
Mais si l’activité des bateaux-mouches a repris hier, celle des navettes «batobus» était encore à l’arrêt. D’ailleurs, le bras Marie, le long de l’île Saint-Louis, est toujours fermé aux bateaux, car le niveau de l’eau y est encore trop haut. Et la vigilance reste de mise, car une légère remontée est attendue à Paris «jusqu’en milieu de semaine», selon Vigicrues.