La justice a maintenu jeudi en détention Tariq Ramadan, poursuivi pour plusieurs viols.
L'état de santé de Tariq Ramadan avait été jugé compatible avec son maintien en détention selon l'expertise médicale ordonnée par la justice pour statuer sur sa demande de remise en liberté, avait-on appris lundi.
L'islamologue a été mis en examen pour viols le 2 février et il est écroué depuis à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne). La cour d'appel de Paris, devant laquelle il contestait ce placement en détention provisoire, avait ordonné jeudi cette expertise et avait renvoyé sa décision à jeudi.
Interrogée par la RTBF vendredi 16 février, Iman Ramadan, l'épouse du prédicateur, avait exprimé son inquiétude sur l'état de santé de son mari. «J'ai appris des nouvelles très alarmantes concernant sa santé physique», avait-elle confié au média belge. «L'avocat nous a dit qu'il n'était pas bien. Il faut savoir que ça fait maintenant quelques années que Tariq souffre d'une maladie chronique sévère et qu'il bénéficie d'un traitement spécifique. L'avocat nous a dit que dans le milieu carcéral, le traitement dont il devrait bénéficier n'est pas disponible [...]. Je suis très alarmée.»
Mis en examen le 2 février dernier pour deux viols présumés (l'un sur personne vulnérable en 2009, l'autre en 2012), le juge des libertés avait ordonné le maintien en détention de Tariq Ramadan à Fleury-Mérogis. Ce jeudi 15 février, il avait fait appel de ce placement en détention. La chambre de l'instruction avait rejeté sa demande et avait demandé une nouvelle expertise médicale en attendant la prochaine audience, qui aura lieu ce 22 février.