L'hebdomadaire Le Point a révélé, ce samedi 17 février, qu'une femme de 45 ans avait déposé une main courante contre Bertrand Cantat plus tôt dans la semaine. Elle accuse le chanteur de harcèlement moral.
La femme, qui se présente comme une artiste, a expliqué à l'agent de police qui a rédigé sa main courante qu'elle avait connu l'ancien leader du groupe Noir Désir il y a plusieurs mois, dans le cadre de son travail. «Il se faisait passer pour un ami, mais en réalité il a un comportement menaçant et violent psychologiquement», a déclaré la quadragénaire, que les policiers ont qualifiée d'«anxieuse».
«Je compte m'éloigner, mais j'ai peur de représailles personnelles. Il avait proposé que l'on se rencontre, mais j'ai refusé», peut-on lire dans cette main courante informatisée, consultée par Le Point. Les notes du policier indiquent que la victime présumée craint des représailles d'ordre physique ou professionnelle, et d'être ainsi victime de harcèlement ou de diffamation.
«Je ne souhaite pas nuire à Bertrand Cantat, mon intention est bien de me protéger», a-t-elle toutefois précisé. Des enquêteurs du service de l'investigation de proximité (SAIP) du commissariat ont été chargés de cette enquête.
Bertrand Cantat, coupable du meurtre de l'actrice Marie Trintignant à Vilnius en Lituanie, avait écopé de huit ans de prison en 2004. Sa tentative pour revenir sur le devant de la scène musicale avait suscité de vives controverses à la fin de l'année dernière.